L'inconscient

L’inconscient, selon Freud, est la partie la plus profonde de l’appareil psychique : un réservoir de désirs, de représentations et de souvenirs refoulés, inaccessibles directement à la conscience, mais qui influencent nos pensées, nos actes et nos symptômes.

L’inconscient et le refoulement

Freud montre que l’oubli, les lapsus ou les actes manqués ne sont pas dus au hasard : ils révèlent l’action de l’inconscient. Ainsi, lorsqu’on oublie un nom ou qu’on dit un mot pour un autre, ce « raté » trahit le retour d’un désir refoulé qui trouve un chemin déguisé pour s’exprimer.

Exemple : oublier volontairement un rendez-vous avec une personne qui nous met mal à l’aise traduit en réalité un refus inconscient de la rencontrer.

Les rêves, voie royale vers l’inconscient

Le rêve est pour Freud « la voie royale vers l’inconscient » : il met en scène des désirs inconscients sous forme déguisée (condensation, déplacement, symbolisation). Le contenu manifeste (ce dont on se souvient) cache un contenu latent (les véritables pensées du rêve).

Exemple : rêver d’un examen raté peut traduire un désir inconscient d’échapper à une responsabilité.

Fonction de l’inconscient

L’inconscient conserve tout : rien n’y disparaît, même ce qui semble oublié. Il agit comme un moteur de la vie psychique : les pulsions, les fantasmes infantiles et les traumatismes y résident et continuent d’agir dans nos comportements, nos symptômes ou nos créations.

Exemple : un écrivain peut transformer un conflit inconscient en œuvre littéraire (mécanisme de sublimation).


En résumé, l’inconscient est une dimension active, structurante et intemporelle de la psyché, qui se manifeste dans les rêves, les symptômes et les actes manqués. Il est à la fois un réservoir de désirs refoulés et une source de créativité.